La pelote très à cheval
C’est bien entendu le grand prix hippique de Pau, 138ème du nom, qui en ce dimanche de météo plus que clémente avait fait converger le tout Pau et le tout environ aussi vers l’hippodrome en bordure de la route de Bordeaux avec vue sur ce splendide triptyque complexe de pelote, Zénith et Palais des Sports.
Mais il était également bien habillé ce grand prix. Tout ce que Pau et agglo comptent d’ambassadeurs sportifs de prestige lui faisait cortège, ce qui dans le jargon des turfistes signifiait que chacun possédait un prix à son nom, et ce qui pour le grand public était une occasion unique de croiser entre deux guichets de PMU les étoiles du sport palois, que ce soit celles du rugby avec les Sections Paloises, masculine et féminine, du foot avec le Pau FC, du basket avec l’Elan Béarnais, du hand avec le Pau Billère, et de la Section paloise encore celle de la pelote cette fois.
La pelote honore Delphine Santiago et « Sieglinde »
C’est elle d’ailleurs qui ouvrit le bal de la journée avec son prix jumelé à celui d’Ogeu les bains et qui eut le plaisir d’honorer et couvrir de cadeaux Madame Delphine Santiago, la jockey de Sieglinde qu’elle conduisit au succès avec une belle maestria. Le staff du club était conduit par Gérard Pierrou et Jean Marc Olharan ses deux têtes connues et couronnées mais aussi par son éducateur numéro 1, Christophe Pierrou qui se doublait surtout, en ce jour, du parfait connaisseur du monde hippique puisque possédant une patte sur un brillant cheval. Il éclaira ainsi la journée des néophytes du rond de présentation jusqu’aux écuries, là où le cheval de course est traité comme un prince, un trésor presque. On l’isole, on le détend, on le décontracte, on l’habitue au monde qu’il va croiser, on lui passe une muserolle pour ne pas qu’il mange avant la course, on lui cire les sabots, on le couvre et puis on le montre enfin à ceux qui vont, fins turfistes, propriétaires, entraîneurs, parieurs d’un jour ou de toujours déceler dans son pas, sa nervosité, son calme et d’autres choses encore, un indice ou deux qui feront que la pièce misée sera plus ou moins grosse..Ou ne le sera pas du tout ! Il ne redeviendra majesté et majestueux ou majestueuse d’ailleurs qu’une fois libéré par le starter, alors les pistes pour seul horizon, la clameur, diffuse d’abord, de la foule pour seul écho, il s’envole, il décolle, il est beau tout simplement.
Cette beauté là suffit au bonheur de ceux qui n’en font pas une machine à sous… Mais chacun est libre de ne pas partager cet avis. Avis qui d’ailleurs nous égare de l’autre grand moment vécu par la Section paloise pelote, on veut parler de ce grand prix très particulier qui figurait au programme de la journée.
Florian sans rival dans la douzième...
Les clubs sportifs dont on a vu qu’ils étaient à l’honneur eux aussi étaient chargés de venir accompagnés de leur mascotte respective et en habit d’apparat. Pour participer à l’animation de cette journée mais aussi pour se mesurer, oui, au delà des 11 courses du programme, la douzième était celle de celles et ceux qui transpirent sous d’inconfortables et lourds attributs, d’étranges costumes, se démènent pour ajouter à l’ambiance dans les stades et les salles, les mascottes vous l’avez deviné…
Et bien cette course sur la ligne droite d’arrivée avec départ dans les box, la mascotte de la Section Paloise pelote l’a survolée de bout en bout devançant son second de plusieurs longueurs dirait un turfiste. Et qui se cachait sous la tunique au long nez de la pelote : Florian Antiga, l’un des bons jeunes puntistes du club, il avait pris soin en ce jour où il était beaucoup question d’écurie, d’amener son équipe conduite par Madame Antiga mère, Clément le frère aîné Julen Alliez et Angel Doumengès ses copains de club... Ce fut donc une belle victoire d’équipe qui se termina par une belle photo de famille... Et ce fut une belle journée pour les couleurs de la pelote !
Gérard Bouscarel
