Le paleta tour, Le but c'est perdre des points

Dix huit équipes sur deux niveaux (élite et promotion), cinq épreuves spécifiques dont la « coupe du jambon » qui mêle toutes les catégories jeunes sur un relais de longue haleine, et qui met un terme au Paleta tour dans une ambiance grand format. C’est, en quelques mots, le feu d’artifice final du Paleta Tour avec sur la cancha du mur à gauche palois toutes les catégories d’âge des deux finalistes. Elles se relaient à chaque dizaine, ce qui garantit deux relais à chacune de ces catégories, et c’est la première équipe à marquer le 80ème point qui remporte le jambon et le célèbre dans la joie et la bonne humeur avant de le découper pour le manger…
Ah, la coupe du jambon !
On ne plaisante pas avec la coupe du jambon ! On ne plaisante d’ailleurs avec aucune des épreuves du Paleta Tour, ce serait mal connaître l’état d’esprit de nos voisins dès qu’il y a le moindre enjeu, ils sont, acteurs, supporters et encadrements, en mode compétiteurs, avec cette incomparable « grinta ». Tenez, lors d’une des rencontres des chefs de délégation « qui se tient on ne sait jamais trop quand mais qui se tient chaque année », dixit Peïo Badillé, la proposition de ne plus faire terminer le relais par les plus jeune des catégories (M12) était arrivée sur la table et aussitôt acceptée rejetée au motif que « ce serait peut-être beaucoup trop de pression sur de frêles épaules... » !
Quatre autres épreuves
La coupe du jambon, aussi populaire et attractive soit-elle ne fait pas le paleta tour, non ce sont 4 autres épreuves qui se déroulent au long de ce week-end prolongé, la « classic » qui dit bien son nom, on joue deux manches de dix points puis trois au stade des demi-finales et la quiñiéla cup qui dit tout également, on joue au temps ou alors on sort le « pajeron » de façon à laisser du temps de jeu aux autres. Place ensuite aux séniors, avec les garçons catégorie élite se disputant le « mémorial Daniel Lafargue », celui dont Pierre Badillé n’a pas oublié qu’il fut un efficace relais quand le besoin se faisait sentir ; quant aux féminines, niveau promotion, elles disputeront le trophée « Germain Lou Poueyou » dirigeant dévoué de l’époque du Stadium de la gare. Gérard Pierrou avait d’ailleurs initié les premières formules séniors.
Les séniors en baisser de rideau
Les deux compétitions mettant donc en lice les séniors se joueront chaque fois en baisser de rideau, le soir, de façon à ce que tous les jeunes du Paleta Tour, puissent toucher non pas du doigt mais du regard le haut niveau, le très haut niveau même…
C’est aussi la mission que se fixe le Paleta Tour, que de faire la liaison entre le bas de la pyramide et le
sommet. Or en matière de sommet cette 17ème édition, fait très fort Justin Dardenne, multiple champion de France aux côtés de Sylvain Brefel, ancien champion du monde espoir lui aussi et Hugo Duplé vice champion du monde des moins de 22 ans seront à la tête de la redoutable sélection des Landes, tandis que les basques arrivent avec une armada de têtes sacrément couronnées. Jugez plutôt : Carlos Baeza, sept fois champion d’Espagne de pala corta, Javier Labiano quadruple champion du monde à paleta cuir, bourreau de Lucas Hourçou au mondial biarrot, Irribaren champion du monde des moins de 22, mais encore Inigo Eslava ou Daniel Gil. Manquent à l’appel deux de nos plus beaux talents, Lucas Hourçourigaray ou Damien Bécaas par exemple, oui et c’est la deuxième fausse note de cette épreuve, sur laquelle nul ne peut rien… Alors pour ne pas finir sur une fausse note sachez qu’au Paleta Tour, chaque délégation arrive nantie d’un capital de 20 points et qu’au bout des quatre jours du week-end pascal c’est celle qui en aura...le moins qui sera déclarée championne ! Ainsi fournir
un délégué sportif (arbitre) un tiers de journée peut vous faire perdre 3 points, deux autres si le dit arbitre ne mange pas et ne dort pas aux frais de l’organisation.
Vous l'avez compris ? Pierre Badillé a encore plus d’un tour dans son sac pour faire vivre « son » paleta tour !
Gérard Bouscarel