Gant d'or de Biarritz, Olharan-Basque plus puissants
Le gant d’or de Biarritz, premier Master, qui était aussi le duel des deux copains palois, Olharan et Portet, ne fut pas un gant en dentelle ni de potes, il n’y eut qu’avant et qu’après, jamais pendant ! A la lumière des premiers points, et de leur longueur, on devina que nos quatre puntistes seraient plus marathoniens qu’autre chose et que si la puissance des uns ne finissait pas par user la cuirasse des autres, cette deuxième finale de la “summer league”, après celle de St Jean de Luz, était susceptible de nous mener loin dans la nuit... Que l’on vous rassure, une grosse heure et demie allait suffire à régler l’affaire qui fut jugée de qualité et qui, verdict cru, ne permit pas à Jérôme Portet, l’arrière de Jon Tambourindéguy, de prétendre à une seconde couronne après sa victoire aux Internationaux de St Jean de Luz...Il était le seul du quatuor dans ce cas de figure
Car pour ceux qui ne seraient pas encore au fait des règles de la “Jaï alaï league, précisons que ces pelotaris-là font aussi la course aux points sur dix masters et trois frontons avec l’ambition d’appartenir au dernier cercle des huit élus pour les trois derniers tournois, baptisés “Slam” pour dire que la grille des prix n’est plus la même...
Ensemble jusqu’à mi-manches
Face au grand palois, enfant de Pamiers, le copain de tous les jours, le partenaire d’entrainement, le complice du complexe Jean Olharan était chafouin, d’avoir raté la première étape paloise dont il n’avait pas caché ici même combien elle était dans ses objectifs affectifs et comptables. Pas question donc d’un second raté, d’autant moins qu’avec Thibaut Basque à l’arrière, il disposait d’une certaine sécurité pour ne pas dire une sécurité certaine...
Le gant d’or fut donc davantage un gant de fer qui n’épousait pas une main de velours. Ils ont ferraillé dur les garçons, dur et fort, sans que personne n’impressionne le rival jusqu’aux mi-manches. Cinq égalités jusqu’à sept dans la première, un chassé-croisé jusqu’à 6-6 dans la seconde, nul ne se livrait beaucoup, mais la cancha proposait une partie des plus sérieuses, rigoureuses aussi. Et c’est à partir de là que quelques forces vinrent à manquer chez les “vert” de Tambour-Portet, pas des tonnes mais suffisamment pour qu’un Basque de gala et un Olharan enfin grand attaquant cassent tout suspense : 6-0 d’abord pour le 15-11 initial, puis 7-2 ensuite pour le 15-10 scellant le succès des “rouge” sans passer par la “belle”! C’était somme toute d’une grande logique. Et les deux palois pouvaient de nouveau redevenir potes sur le chemin de la douche !