Jérôme Portet équipé XXL
Lundi soir à Biarritz, lors de la finale du Gant d’or, Jérôme Portet avait l’occasion d’être le premier des seize “cracks” de la “summer league” à remporter un deuxième succès après sa victoire au premier Master de St Jean de Luz. Occasion ratée malgré une belle résistance avec Jon Tambourindéguy, mais la confirmation de ce que l’arrière palois est en grande condition n’est pas qu’une mince consolation. Il n’a d’ailleurs pas de gros regrets sinon celui d’avoir échoué à deux reprises si près du point de bonus (*) reconnaissant que “la droite de Thibaut Basque nous a fait mal”, que “c’était du lourd en face”, et puis qu’à 8 partout, au retour du “tiempo” il aurait fallu” un tantinet plus de lucidité”.
Equipier d’Erkiaga? C’est pas mal !
Jérôme Portet n’est pas un garçon du genre à se morfondre, il est plutôt “banane” le gaillard venu de l’Ariège à la Section pour la cesta punta alors ce relatif échec biarrot il coche aussi la case des “la partie a été belle on s’est bien battus.” Quant à savoir si se battre contre un pote, un partenaire de tous les jours, Jean Olharan en l’occurrence, est plus problématique, la philosophie Portet possède la parade : “C’est même peut-être plus facile, tellement on se connaît mutuellement.”
Et alors, de jouer avec un partenaire répondant au nom d’Aritz Erkiaga, Jérôme ? “C’est pas mal”, la réponse s’inscrit dans un sourire franc et prolongé et l’anecdote qui suit le fait franchement rigoler: “l’an dernier j’ai également joué avec lui et c’est la seule partie qu’il a perdu...” Pas question d’un “bis repetita” ce vendredi soir à Pau d’ailleurs Erkiaga ou pas, “c’est une partie que j’ai coché sur mon calendrier, elle doit me permettre de capitaliser de faire un grand pas en avant dans le classement et puis c’est à Pau, il y aura du monde”.
“Il est techniquement au-dessus des autres”
Mais bon, pas question de bouder son plaisir non plus, l’ancien champion du monde espoir qui fait équipe avec le champion du monde en titre ça a fort belle allure n’est-ce pas. Portet acquiesce, “ Oui c’est une garantie et ça augmente tes chances c’est sûr mais ça augmente aussi tes responsabilités dès lors qu’il ne va pas non plus faire le boulot tout seul.” et la bonne humeur du jeune homme qui refleurit : Tu n’imagines tout de même pas que je sois le seul arrière à perdre avec lui, ” lâche-t-il histoire de prendre un grand bol de rire supplémentaire.
Qu’a-t-il donc de plus ce basque un peu secret peu bavard, mais charmant ? Jérôme Portet a sa petite idée, voire davantage : “Ce qu’Aritz a de plus ou de mieux que les autres c’est un sens tactique et une visualisation du jeu énormes. Ses anticipations sont des trucs de folie. Il est aussi au-dessus des autres techniquement, ce que j’appelle technique c’est réussir des coups parfaitement et plusieurs fois dans la partie, et plusieurs fois dans un tournoi, c’est ça pour moi un joueur technique et Erkiaga en est le parfait exemple. ”
Pas difficile dans ce contexte de porter l’étiquette de favori vendredi soir, Jérôme Portet ne se cache d’ailleurs pas, il accepte de la porter mais surtout de la justifier !
(*) La nouveauté de l’année c’est un bonus de 0,5pt qui est attribué aux duos qui ont atteint et dépassé 12 pts par manches
G. Bouscarel
