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II-Lilou Echeverria: "Pau, c'est très important"

Pau n'est pas au pays basque, mais n'en demeure pas moins un bastion de la pelote, c'est du moins l'avis du président Lilou Echeverria et ce bien au delà de ses affinités avec les personnes en place à la Section, affinités "hors d'âge " comme l'on dit des meilleurs armagnacs...
18.1.2025
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Lilou Echeverria et Gérard Pierrou ont en commun des décennies de pelote
Lilou Echeverria et Gérard Pierrou ont en commun des décennies de pelote

Le deuxième volet de notre entretien avec Lilou Echeverria est consacré à un "question-réponse" qui s’adresse plus spécialement au président de la Fédération Française qui entame son quatrième mandat.

Président, votre difficile élection du 7 décembre dernier est-elle de nature à changer votre façon de voir les choses(*) ?

Lilou Echeverria : « Non, j’ai fait l’objet d’une cabale du comité du Pays Basque sur une question bien précise et sur laquelle je ne reviendrai pas. Je précise comité parce que les clubs eux ont voté pour moi. Je n’ai donc aucune raison de changer quoi que ce soit. »

On a parlé d’une remontada ?

L.E : « Et pour cause, je ne crois pas qu’il y ait beaucoup d’exemples de présidents de la Fédération qui ait été élu en ayant le comité de Côte Basque contre lui… Maurice Abeberry peut-être et encore je n’en suis pas sûr. C’est que le comité plus les clubs représentent près de 50 % du total des voix. Donc je partais avec 30% de retard. Il a donc fallu, c’est vrai, réussir une véritable « remontada »

A quoi est due, selon vous,  cette longévité  que ce soit à la tête de la Fédération ou celle du BAC ?

L.E. : « Je ne suis pas quelqu’un qui lâche facilement (sourire) »

De quelles réalisations, organisations, chantiers, êtes vous le plus fier sur vos trois mandats ?

L.E.: « Lorsque nous sommes arrivés, la situation financière de la Fédération était critique pour ne pas dire très critique. Nous avons redressé la barre et fait revenir les partenaires, c’était très important. Et puis sportivement nous étions première nation mondiale à Barcelone en 2018, seconde à Biarritz en 2022. Plus récemment nous avons très nettement dominé, à Paris, la ligue des Nations en trinquet  remportant 5 médailles d’or sur 7 possibles, une d’argent et une de bronze. Cette ligue des nations qui fut une belle réussite, de l’avis de tous,  c’est la Fédération qui en est à l’origine. Après la disparition des coupes du monde, nous l’avons proposé à la Fédération internationale. Elle est importante car reconnue par le ministère des sports  ce qui fait que les vainqueurs accèdent au statut d’athlètes de haut niveau.»

Quels seront les grands axes de votre quatrième et dernier mandat ?

L.E : «Nous souhaitons poursuivre le développement des  centres de la performance à l’instar de ceux que nous avons mis en place  pour la cesta punta et la main nue.  Je pense à la baline, la paleta cuir, au  xaré, ce sera fonction de nos finances.

Je vais également monter à Paris pour étudier  la possibilité de revenir à une scission entre les pros et les amateurs. La Fédération chapeauterait l’ensemble  mais chaque secteur aurait ses référents. »

Quelle image aimeriez-vous que l’on garde de l’action de Lilou Echeverria ?

L.E :  « Est-ce vraiment à moi de répondre à cette question ? Je ne crois pas ...Ce que je peux dire c’est que mon engagement a été total, que j’ai été droit et toujours à fond dans ce que j’ai entrepris.»

Que manque-t-il  à la pelote pour franchir un pallier, les Jeux de Paris n’étaient-ils pas une belle opportunité de se montrer ?

L.E : « Pour les Jeux la réponse est mathématique nous manquons de pays affiliés, il en faut 75 pour pouvoir être candidat. Je sais que Xavier Cazaubon, le président de la Fédération Internationale, y travaille d’arrache-pied. Nous en sommes à 65 aujourd’hui. Ensuite, il nous faudrait un peu plus de visibilité. »

Est-ce que vous pensez que le frontball puisse être un facteur déclenchant ?

L.E : «Ce qui est certain c’est que c’est une

spécialité à la portée de tout le monde. Et que c’est la plus facile à mettre en place. Attention je ne dis pas qu’au plus haut niveau c’est facile, bien au contraire, c’est très dur. L’idéal ce serait de développer nos disciplines reines que sont la punta et la main nue, mais entre les installations nécessaires et les années d’expérience  que nécessite la pratique c’est trop délicat. Alors oui, le frontball peut nous faire franchir une étape. »

Sportivement la France et l’Espagne sont des nations de pointe, à moins de deux ans du mondial argentin  comment voyez-vous le rapport de force ?

L E :  « Ils ont de très bons joueurs, nous n’en doutons pas mais nous avons nous aussi de très bons joueurs. Regardez combien les meilleurs espagnols ont envie de venir jouer chez nous, et regardez aussi comment eux font régulièrement appel à nos joueurs  pour leurs tournois. Il était des époques  où ce n’était pas le cas, chacun restait chez soi. Nous n’avons donc plus grand-chose à leur envier. Le secret, c’est de continuer à travailler. Mais je suis assez optimiste, l’écart est très mince.»

Vous êtes le président du BAC donc des deux frères Sorozabal, Johan et Gorka, belles promesses pour l’avenir, ne regrettez vous pas de les voir jouer sous la bannière américaine ?

LE : « Bien sûr je le regrette mais j’essaie de positiver et de me dire que ce n’est peut-être pas une si mauvaise chose. Je sais qu’ils peuvent battre n’importe qui mais je sais aussi que chez nous ils ne seraient pas assurés d’être titulaires… Aux USA, ils n’ont pas de concurrence et comme ils aiment jouer… C’est aussi un drapeau de plus pour la spécialité… Enfin, ils sont au club donc quand ils gagnent je gagne, et quand ils perdent c’est que la France a plus de chance de gagner  (sourire). »

On ne peut pas terminer président sans évoquer vos relations et vos rapports avec la Section paloise?

L.E: « Pau c’est très important. Je sais pouvoir compter sur le soutien de la Section et je l'en remercie. Mais nos relations vont bien au-delà, nous partageons avec Gérard Pierrou près de 60 ans de parcours commun sur la cancha puis comme dirigeant. Aujourd’hui c’est une véritable amitié qui s’est installée et se traduit dans nos relations de travail. Ce n’est pas le seul,  j’ai beaucoup d’affection et d’estime aussi pour Jean Marc Olharan avec lequel j’ai joué et j’ai gagné, c’était à St Jean de Luz, en 1988, le trophée « Etchebaster ». J’étais encore son entraîneur en 1994 au mondial de St Jean de Luz. Et puis la Section a toujours eu de très bons joueurs, sans compter que ses installations sont un formidable outil de promotion pour la pelote. Il y a donc beaucoup de facteurs qui font que Pau est une place importante, c'est incontestable. »

(*) Lilou Echeverria et les siens ont été réélu avec 7 voix d'avance sur la liste de ses adversaires, ironie du sort, 7 voix c'est aussi le quota dont la Section Paloise disposait et... porta à son crédit.

Recueilli par Gérard Bouscarel       

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