Gérard Pierrou : « Tendre vers l’excellence »
Le site internet de la Section n’a plus grand chose à voir avec son prédécesseur c’est un besoin, une volonté ?
Gérard Pierrou: ” Absolument. Internet est aujourd’hui un moyen de communication indispensable, c’est un véritable outil et nous avons souhaité lui donner un coup de jeune, le moderniser et l’enrichir vu notre activité grandissante.”
Est-ce que la démarche s’inscrit dans un cadre plus général d’une évolution vers plus de qualité ?
G.P : “Nous sommes effectivement dans la continuité de notre développement sportif et administratif. Un club comme lenôtre ne peut ignorer les nouveaux médias, la nouvelle forme de communication. Les soirées de compétition que nous proposons se font toutes autour de très grands champions qui savent apprécier les conditions de jeu offertes. C’est également valable pour notre public, et nos partenaires. Alors oui, aujourd’hui le mur du jaï alaï a été refait, tout comme l’éclairage, et la climatisation a été installée. La prochaine étape, pour cet été, sera l’installation d’écrans géants à destination du public et des partenaires”.
C’est la griffe du battant que vous étiez en tant que joueur etque vous restez comme président ?
G.P: “Non c’est simplement que Pau est une ville sportive par excellence et qu’elle ne supporte pas la médiocrité, il nous faut viser le haut de gamme. Nous avons les grands champions, nous faisons venir les grands noms pour un public palois qui est connaisseur donc exigeant.”
Entre les organisations et les compétitions, comment jonglez-vous ?
G.P: ”les deux vont de pair sauf lorsqu’on se diversifie pour trouver d’autres créneaux de revenus. Pour nous la compétition est la locomotive, c’est elle qui joue un rôle majeur. Il nous faut être performants, avoir des titres comme celui du week-end dernier à paleta cuir, la reconnaissance passe par là, les résultats.”
Vous voulez dire qu’il est difficile de se faire une place dans une ville dotée de clubs d’élite ?
G.P: “Absolument pas, on sait très bien où se situe notre place, on sait que rugby, foot, basket sont devant nous et nous n’en souffrons pas. Nous avons trouvé notre créneau, et on poursuit notre développement à partir de tout ce que l’on vient d’évoquer.”
Vous avez intégré la “Jaïalaï league” un circuit comparable, toute proportion gardée, à celui de l’ATP pouvez-vous en dire deux mots ?
G.P: “Oui, dire que l’union fait la force et que c’est sans doute la meilleure opération que nous ayons réalisée. Voilà quatre ans maintenant que nous avons rejoint les jaï alaï de Gernika, Biarritz, et StJean de Luz pour des compétitions qui induisent un classement et une grande finale. Bien entendu ce système a permis de réunir les 20 meilleurs mondiaux, on parle là de Cesta Punta.”
C’est aussi une reconnaissance pour le complexe et votre savoir-faire ?
GP: “ Oui sans doute, mais c’est aussi et surtout une grande avancée pour la pelote, car ce circuit est en plein développement et je suis ravi que l’on ait pris le train au bon moment car il n’y aura pas de place pour tout le monde... Le plus, c’est la médiatisation du tournoi puisque nous sommes retransmis sur canal plus, FR3 et Noa.”
Que diriez-vous, président à des parents pour les convaincre devous confier leurs enfants ?
GP: “ La meilleure pub justement c’est que la concentration desmeilleurs “puntistes” du monde pour disputer la “Cesta Pau Cup” de l’été a faitvenir un public nouveau et l’a le plus souvent séduit. Ensuite je leur diraisque c’est un sport ludique qui se joue en salle donc qu’il offre un certainconfort et que géographiquement nous avons une situation très favorable à la pratique.”
Etes-vous un sport cher ?
G.P: ”Oui nous sommes devenus un sport onéreux. Si les licences sont à un prix bas, le matériel, pelotes et gants, ont considérablement augmenté et c’est une charge pour le club qui équipe ses licenciés. Il faut savoir par exemple qu’un gant c’est 25 heures de travail, entièrement artisanal et que ça vaut aujourd’hui plus de 700 euros. Sans le soutien de la ville que je remercie, nous ne pourrions pas fournir nos licenciés. Nous en avons 230 avec une grosse école de pelote.”
On vous reproche parfois non pas d’être un sport compliqué dansses règles, mais complexe vu le nombre de ses spécialités ?
G.P: “Oui, c’est vrai nous avons beaucoup de spécialités mais au bout du compte la pelote c’est surtout la cesta punta, la main nue et le bois, donc c’est assez simple. Aujourd’hui nous avons une locomotive, c’est la cesta punta, c’est vers elle que vont la majorité des joueurs et c’est à elle uniquement que la télé s’intéresse.”
Comment vivez-vous aujourd’hui ?
G.P: “De notre travail, celui de nos dirigeants et nos bénévoles, du soutien de la ville, il est important, le complexe a 18 ans, il avait besoin d’un rafraîchissement on a vu que ça a été fait et puis de nos partenaires. Ils sont fidèles et présents, toujours. On essaie donc de leur plaire et de leur rendre par de la qualité du niveau sportif proposé, du réceptif que l’on accompagne avant mais aussi après. On se doit d’être au meilleur niveau possible.”
Vous nous disiez, vous diversifiez parfois qu’est-ce à dire ?
GP: “Je veux dire que nous ne restons pas les deux pieds dans le même sabot... Notre prochain défi c’est le spectacle de “Gil et Ben” au Zénith de Pau le 21 février prochain... Gil c’est Gilles Alma et Ben c’est Benoît Joubert, un palois, les deux humoristes ont le vent en poupe et les premières réservations sur le site du Zénith le confirme, je ne saurais trop conseiller à tous ceux qui veulent rire pendant une heure et demie d’y aller sans trop tarder.”