Cesta Pau cup Quel spectacle, quel suspens

Que nous réserve la seconde demi-finale du "slam palois? Beaucoup d'émotions sans doute d'autant que Jérôme Portet sera de la partie, mais il faut d'abord se remettre de celles de vendredi soir car elles furent énormes.

6.9.2024

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C'est parcequ'il est capable de gestes comme celui là qu'Aritz Erkiaga est un vrai "campéon" (Photo R. Cazadebat)

Les Masters à 16 joueurs avaient donné lieu à des parties d’excellent niveau, les Slams débutés cette semaine avec un panel réduit à 8 montrent déjà qu’on est monté d’un cran dans la hiérarchie de cette Summer-League. Deux demi-finales conclues à 5-4 en manche décisive, la première à Saint Jean de Luz et la seconde à Pau, concernaient trois des quatre acteurs présents sur la scène Paloise. L’accès aux finales ne se galvaude pas, il en va de la notoriété de chacun et de son aura. Ludovic Laduche, remarqué pour sa qualification en fin de circuit Master, tombeur d’Erkiaga et Portet au premier Slam de Saint Jean avec Gorka Sorozabal retrouvait ici à Pau avec Thibault Basque, ce même vis-à-vis, le Maître, champion du Monde Erkiaga lui associé à Sorozabal. Les champions n’aiment pas perdre deux fois consécutivement face au même adversaire.

L’épicurien face au « campeon »

On savait cependant que ceci n'empêcherait pas Laduche « l’épicurien du Sport » de produire sa cesta-plaisir avec sa fougue faite de gestes et de coups improbables. Il réussira brillamment au niveau statistiques ; il placera 5 lâchers après avoir feinté l’attaque, de quoi titiller le « Campeon » qui lui assènera en réplique des superbes attaques en deux murs extérieur ou intérieur, toujours millimétrées dont celle de la gagne à 5-4. Laduche se sera démultiplié comme jamais ; mobile, démarrant promptement pour aller capter les pelotes retombant à l’avant et les bonifier, positionné en défense pour répliquer du grillage à Aritz Erkiaga et le contrer pour l’égalisation à 4.

Suspens total d’entrée...

Le défi aura été intense. Pour un jeu d’avants aboutis, il faut aussi un jeu d’arrières pourvoyeur de bonnes pelotes. Gorka Sorozabal et Thibault Basque trieront parfaitement, concèderont quelques fautes, acculés au mur du fond mais assureront leur rôle de « soutier », pour tenir le mur, sans pouvoir briller dans l’action autre que la prise défensive de pelotes les plus difficiles, délicates ou spectaculaires.

Le scénario de la demi-finale aura maintenu un suspens total avec son renversement de situation lors de la première manche. Erkiaga et Sorozabal au coude à coude avec Laduche et Basque jusqu’à 12 parvenaient à prendre deux points d’avance à 14-12 et on pensait l’affaire de ce premier set réglée ; une faute de Gorka Sorozabal et deux buts ras gagnants de Laduche dans les pieds d’Erkiaga et ce sont les poursuivants qui l’emportaient 15-14.

...Et jusqu’à la fin

En seconde manche toujours au coude à coude jusqu’à 8-7, la patte d’Erkiaga, menant le jeu, fera la différence pour un break de 3 points bonifié à 5 pour un 15-10, Soro poussant Basque au piège du mur du fond. La manche décisive et indécise jusqu’au terme maintiendra le suspens jusqu’au tir libérateur d’Erkiaga après la dernière égalisation à 4.

La quiniela d’ouverture entre jeunes de Moins de 22 ans revient à Hugo Pierrou et Pablo Ibar supérieurs à des adversaires moins expérimentés. Encore une soirée pleine pour la Section Paloise avant la seconde demi-finale vendredi où le Palois Jérôme Portet, meilleur arrière de l’année auréolé de sa victoire au Gant d’or de Biarritz 2024 fera équipe avec l’avant Johan Sorozabal face à Barandika et le Béarnais David Minvielle.

Raymond CAZADÉBAT

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