Aux Etats-Unis fin février!
La « jaï alaï league » ira aux Etats-Unis, et pas dans vingt ans, non dès cette année s’il vous plaît, fin février très précisément. C’était dans l’air du temps cette volonté de mondialisation d’une ligue dont le développement se fait au triple galop, songez que ce n’est que la 3ème édition que celle qui a débuté par l’open de Biarritz.
L’annonce officielle en a été faite à Saint Jean de Luz au siège en présence des dirigeants des principaux tournois d'’Iparralde (pays basque nord) et de Hégoalde (pays basque sud) mais encore d’Iñaki Goïkoxéa, la légende de la punta tout jeune retraité et officiant pour la League en tant que manager général et de son homologue américain, Benny Bueno, venu spécialement de la Floride pour présenter la « Biscayne Cup » qui intègre donc le circuit portant désormais à 12 le nombre de tournois de la « jaï alaï league »….Et 30 le nombre de compétitions réparties comme toujours en « masters », « slams » et « séries » mais les nouveautés ne s’arrêtent pas là, on va y revenir après avoir souligné combien est symbolique la remise sous les projecteurs de ce fronton de Dania qui avait été le dernier à fermer ses portes, le premier à les rouvrir sporadiquement pour des tournois de deux ou trois mois, à l’image de celui qui se dispute actuellement et où Jérôme Portet fait partie des élus…
Dania, un retour aux sources
Oui, quel retour aux sources quand on pense qu’il y a cent ans tout juste que la cesta punta célébrait le premier jaï alaï américain et allait, des décennies durant, offrir un véritable eldorado aux meilleurs joueurs, ils étaient basques espagnols ou français pratiquement tous, parfois béarnais... C’est bien entendu à toute cette histoire qui va bien au-delà de la pelote d’ailleurs que la League a voulu rendre hommage. Et puis parce que tout s’use, et pas que, le château de sable s’est écroulé, les casinos n’eurent plus besoin, ni des courses de lévriers, ni des quiñielas de la cesta punta pour obtenir leur licence alors les machines à sous ont fait leur apparition et supplanté les paris…
Bientôt probablement Mexico et ses jolis frontons sera sur les rangs pour grossir encore le peloton des tournois et la mondialisation de ce sport se poursuivra, c’est aussi dans l’air du temps.
La « cesta de Nadaü » dans le circuit
Au delà de cette arrivée de Dania dans le concert des tournois, les dirigeants parmi lesquels le référent punta de la Section Paloise pelote, Jean Marc Olharan, ont fait part des nouveautés qui régiront le circuit, entendu qu’ils ont eu un petit mot pour se féliciter de la pérennité de la Cesta de Nadaü, intégrée au circuit au même titre désormais que la « Pau Cup ».
Avec l’arrivée de Dania, mais aussi de Mutriku, c’est désormais 12 sites qui abriteront 30 compétitions soit 8 slams, 17 masters et 5 séries, ceci sans compter le final four de fin de saison programmé à Durango encore une fois mais susceptible de bouger lui aussi. C‘est ainsi que Barandika et Lopez les vainqueurs 2024 sont les premiers qualifiés pour aller à Dania à la fin du mois de février…
Equité sportive totale
Beaucoup plus d’équité aussi puisque les joueurs seront classés en fonction de leurs meilleures performances sur 6 slams et 8 masters, indépendamment du nombre de tournois qu’ils disputeront. Enfin, Les internationaux de St Jean de Luz changent complètement de formule en invitant 20 joueurs (2 poules de dix) à se mesurer à travers les quiñiélas. Prochaine étape du circuit, Bilbao, dont l'entrée en piste la saison dernière fut un tel succès que ETB, la télévision basque retransmettra le tournoi en direct. Côté français Canal Plus sera encore cette année aux côtés de la jaï alaï league, cette ligue qui brûle bien des étapes et qui réserve peut-être encore de bien belles surprises au service de la cesta punta...
Gérard Bouscarel