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Portrait Le Portet nouveau est arrivé

Numéro 1 de la summer league chez les arrières, Jérôme Portet numéro 1 palois de l'été effectue un retour spectaculaire au plus haut niveau. Le solide gaillard, palois depuis 2013, n'a pas de secret, il s'est tout simplement beaucoup mieux préparé. Il le dit avec honnêteté.
6.9.2024
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Jérôme Portet de retour en pleine lumière (Photo R. Cazadebat)
Jérôme Portet de retour en pleine lumière (Photo R. Cazadebat)

Jérôme Portet est un garçon qui élève le naturel jusqu’au plus haut de son mètre quatre-vingt-douze, taille qui aurait pu faire de lui un bon ailier fort sur les terrains de basket. La grosse balle orange, c’est un sport qui figurait d’ailleurs dans sa “short list”,  en compagnie de la pelote, lorsqu’il fallut faire un choix. On le sait cette dernière l’emporta d’une courte tête.  Et il n’est qu’à se pencher sur la saison d’été à l’heure où les dix masters biarrots, luziens et palois ont rendu leur verdict pour se rendre compte combien ce choix était le bon.  Ils sont deux à avoir triomphé à trois reprises, Aritz Erkiaga, le basque espagnol maître incontesté de ce jeu et lui l’ariègeois d’origine. Ils sont encore deux à occuper les premières places chez les avants et les arrières, Aritz Erkiaga le champion du monde en titre et Jérôme Portet, le champion du monde espoir de... 2015 à Acapulco !

Trois années pas terribles  

2015-2024, Jérôme Portet n’a pas immédiatement confirmé ce titre mondial souvent très délicat à assumer, il n’a pas non plus complètement disparu des radars ce qui tout bien pesé fait qu’il est davantage de retour au premier plan bien plus qu’auteur d’une résurrection. C’est qu’il est tout de même champion de France en 2022 avec Jean Olharan, qu’il gagne deux “Cesta de Nadaü (2016 et 2018), gagne encore le slam d’Hossegor toujours en 2018, et dispute enfin deux finales en 2021 à St Jean et Pau. Alors s’il n’y a pas éclipse, il y a tout de même un sacré trou sur les trois années qui suivent 2021 et le séparent de l’embellie actuelle. Le gaillard au gabarit encore de troisième ligne dévoreur d’espace pourrait se cacher derrière les deux grosses blessures survenues coup sur coup. Un biceps qui lâche, un coude qui casse, c’est, on le concède volontiers, un sacré coup d’arrêt suivi d’un sacré coup de collier pour le redémarrage, plus encore pour la remise au niveau...  

Pas de faux fuyants

Le naturel de Jérôme Portet est encore foncièrement honnête, pas question donc d’aller chercher midi à quatorze heures, d’avancer de fausses raisons, s’il fut d’abord en dents de scie, puis s’il ne fut plus que l’ombre de lui-même, notre ariégeois connaît le coupable, il, s’appelle “ma pomme” ou plus simplement Jérôme Portet !   Il est ainsi le procureur chargé du réquisitoire : “En sport, il y a perdre et perdre et quand tu ne perds en n’étant pas bon tu vois les autres partir devant, c’est que les places sont de plus en plus chères.” Pas besoin de prendre un avocat pour assurer sa défense, son dossier n’est pas défendable, pas besoin non plus de se poser les bonnes questions : “j’avais les réponses avant les questions, quand tu travailles mal tu repars aussi sec au boulot.”  

Jérôme Portet sait du même coup le pourquoi de ce renouveau, de cette première place alors que le plateau estival de cette “summer league” regroupait quand même les huit meilleurs spécialistes du poste, il a tout bonnement renoué avec les fondamentaux de la pratique sportive, il s’est, de son aveu, “bien mieux préparé physiquement” ce qui induit qu’il ne le faisait pas ou alors mal. Il acquiesce d’autant plus volontiers que le Portet à l’arrière train un peu trop lourd, n’est plus, que le champion du monde espoir de 2015 n’était pas de pacotille, bref que le potentiel que les spécialistes avaient décelé éclatait enfin. Et quand bien même n’est-il pas dupe et sait pertinemment qu’il ne gagnera pas toujours, il aura coché les cases trop longtemps restées vierge, la case fatigue déjà, “tu n’es pas fatigué en fin de partie et tu es prêt à rejouer le lendemain”, la case plaisir ensuite “elle efface la case frustration”,  la case résultat aussi, “tu gagnes des parties et si tu ne les gagnes pas tu fais du jeu et tu es au niveau des autres mecs”.

Frapper à la porte des sélections

A 28 ans celui qui est venu tout petit à la pelote, c’était à Pamiers, là où elle n’est pas franchement une tête d’affiche mais où papa Portet jouait, sait trop la fragilité du sportif pour tirer des plans sur la comète.  Il a connu on l’a vu deux grosses blessures, il avait aussi connu, plus jeune, un excès de croissance qui fragilisa son tendon d'Achille et le priva de toute pratique sportive durant deux ans. Il portait déjà dans son cœur la pelote et le basket, mais pratiquait un peu tout, dès que possible. Non, les trois prochaines étapes estivales, les dernières, seront à Pau, St Jean et Biarritz, les plus belles, les plus relevées aussi puisqu’ils ne sont plus que huit autorisés à disputer les “Slam”, l’ariégeois se sait attendu, mais se sait aussi plus fort qu’il ne l’a été : “Il y a trois demi-finales à jouer, ce serait dommage d’avoir été numéro 1 et de se trouer lors des “Slam”, il faudrait conclure avec deux finales, ce serait bien”...

Ce serait bien, et même très bien puisque ce serait aussi revenir frapper à la porte des sélectionneurs alors que la coupe du monde 2025 à Mexico et le mondial 2026 en Argentine se profilent à l’horizon. Une certitude déjà, Jérôme Portet sera physiquement au rendez-vous, “on bosse pour ça, des rendez-vous comme ceux-là il n’y en a pas quinze dans une carrière...”

G. Bouscarel

Biarritz: une finale, une!

Les deux numéros 1 de la saison estivale n'ont connu aucune  difficulté lundi soir à Biarritz pour se qualifier pour la finale du gant d'or. En deux manches sèches, voire très sèches pour la première (15-3), ils ont renvoyé à leurs études la paire Barandika-Minvielle bien décevante et le plus souvent sans solution même, si jusqu'à 8 dans la seconde manche, la partie retrouva un semblant d'interêt... Il fut de courte durée.(15-9).

Erkiaga-Portet remettent le gant ce mardi soir à St Jean de Luz où ils sont opposés en demi-finale au duo Ludo Laduche-Gorka Sorozabal tandis que la finale du gant d'or biarrot les attend mercredi soir face au duo Johan Sorozabal-Thibault Basque.

 

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