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Jean Marc Olharan: "Erkiaga, c'est notre Djokovic"

6.9.2024
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Jean Marc Olharan ici à Markina, est le référent cesta punta de la Section à l'international
Jean Marc Olharan ici à Markina, est le référent cesta punta de la Section à l'international

Parlez-lui chiffre et il s’essouffle quelque peu, le trésorier de la pelote. Vingt ans de “compta” ça érode, d'autant plus que le club s'est considérablement développé. le chiffre d'affaires avec lui et que comme tant d'autres choses aujourd'hui, la tendance est à la professionnalisation. Tournez le bouton jusqu’à la rubrique “cesta punta” et Jean Marc Olharan retrouve la forme, la grande forme et la passion remonte au bord des lèvres.  Le référant de la Section à l’international est intarissable sur le sport dont il fut un grand champion et dont il est un bien bel ambassadeur.

-Vous coiffez trois casquettes au bureau de la Section, celle de vice-président, de trésorier, et de référant “cesta punta” laquelle lâcheriez-vous en priorité ?

Jean Marc Olharan: “c’est d’autant plus d’actualité qu’à un horizon de deux ans, le poste reviendra à plus jeune et plus compétent : la comptabilité ! !  Aujourd’hui elle n’est plus celle d’hier, le club aujourd’hui n’est plus celui d’hier. J’avais repris le poste en 2014, davantage par manque de candidats qu’autre chose et je dois dire que Michel Castaing mon prédécesseur m’avait bien aidé”

-Repris?

JM.O: “Mon mandat s’étale sur deux périodes, la première, de 1990, lorsque nous avons repris le club avec Gérard, (Pierrou, NDLR) et d’autres, jusqu’à 2000 et puis de 2014 jusqu’à aujourd’hui.  La coupure 2000-2014, c’est que, d’une part, j’éprouvais le besoin de retrouver le terrain, d’entraîner, de coacher, d’autre part Jean “arrivait”, et puis j’avais besoin de plus de temps pour moi.”  

-2000-2014, c’est aussi la période qui voit arriver le complexe de pelote et les paris quasiment mort-nés ?  

JM. O : “ Les “quiniélas” n’ont jamais trouvé leur public, elles sont parties comme elles étaient arrivées, et elles nous ont laissé un complexe vide, il n’y avait plus que nous et nos entraînements. Il a donc fallu le meubler. La première grande organisation ce fut la “Coupe Landes Mutualités” dont le nom dit bien qui nous aida à l’époque, on a poursuivi avec de belles parties amateures, professionnelles aussi, les frères Alliez, Arnaud et Laurent, étaient pros, et puis de 2010 à 2015, l’été, on a lancé la Pau cup, l’idée de la Cesta de Nadaü est née aussi à cette époque.”

-Vous relancez donc la machine, mais c’est la “Jaï alaï league” qui vous fait franchir un sacré palier ?

JM. O : “Ça se passe en deux temps. En 2021 on intègre la “summer ligue”. Deux frontons ont eu l’idée de se rapprocher, Biarritz et Saint Jean de Luz. Gérard, jamais à court d’idées, me suggère de tâter le terrain. La période durant laquelle j’ai retrouvé le terrain m’a permis de créer des liens. Nous sommes très bien accueillis et rejoignons les deux frontons basques avec lesquels nous mutualisons nos efforts.”

-Le deuxième temps, c’est l’arrivée des frontons du Pays basque espagnol ?  

JM. O : “Oui, et ça ne tarde pas puisque dès 2022 Gernika nous rejoint. Les Espagnols ont peut-être un temps d’avance sur nous dans bien des domaines mais ils regardent et surtout ils aiment ce que l’on fait... Lekeitio, Zumaïa, Vitoria, Bilbao, Markina ont aussi grossi les rangs de la ligue si bien que la “jaï alaï league” c’est100 parties à l’année.”

-Comment cette ligue fonctionne-t-elle ?

JM. O : “Je n’irai pas jusqu’à prétendre que nous disposons d’un “board” mais nous nous réunissons chaque fois qu’il y a des décisions à prendre.  On ne se marche pas sur les pieds dès lors que personne ne décide dans son coin, que le calendrier est harmonisé, que nous appliquons les mêmes rémunérations de prix, le même quota de joueurs invités à traverser la frontière dans les deux sens. Il y a une véritable osmose entre nous.

-C’est ainsi que vous avez réussi à fédérer les meilleurs ?  

JM. O : “Non seulement les meilleurs mais aussi ceux qui frappent à la porte et qui rêvent d’intégrer le circuit. Aujourd’hui les meilleurs joueurs qui le voudraient pourraient vivre de leur sport. C’était le cas de Goïkoxea dont nous avons salué les adieux à Pau, il est devenu manager général de la société qui produit les plateaux au Pays Basque espagnol, c’est le cas d’Aritz Erkiaga.”

-Justement comment s’effectue la sélection des joueurs ?  

JM. O : “Il faut préciser qu’un joueur retenu par la “jaï alaï league” accepte de jouer pour elle et rien que pour elle. Ensuite nous analysons beaucoup de parties et nous avons chacun nos spécialistes, chez nous le sélectionneur national et Eric Irastorza que d’aucun considère comme le plus grand joueur français de tous les temps. Mais s’ils orientent les choix ils ne sont pas décisionnaires. De toute façon le peloton des incontournables on le connaît.

Il faut savoir que sont aussi retenus les deux vainqueurs des tournois qualificatifs qui ont eu lieu à Hossegor, St Jean de Luz et Pau et qui opposent les jeunes loups souvent, mais aussi quelques joueurs déclassés.  Nous avons encore décidé de qualifier Le champion de France, Jon Tambourindéguy.”

Compte tenu du calendrier qui n’est pas extensible, de ce que vous veillez à ne pas faire sur-jouer les athlètes, il vous faut une hiérarchie et des priorités ?

JM. O : “Elle existe bien évidemment. Lekeïtio fait jouer en avril puis Zumaia enchaîne et ainsi de suite jusqu’au final de Gernika, en février. Un autre exemple à Bilbao, “l’Iron cup” c’est 5 vendredis, chez nous la “Cesta Pau Cup c’est 9 soirées, de juillet à septembre. Je suis même en mesure de dire que la “Cesta de Nadaü” va elle aussi être référencée “ligue”. C’est la reconnaissance de notre travail.

-Quand on évoque l’avance des Espagnols, c’est sportivement parlant surtout qu’elle est importante ?

-JM. O :  “Non, la grande différence c’est l’approche de ce sport qu’ils ont. Chez eux c’est une culture, chez nous c’est affaire de passionnés...Si on parle sport ils ont deux phénomènes, Goïko et Erkiaga. Goïko ayant raccroché, ça fait un de moins. Je le concède, celui qui reste est un monument, c’est même le monument, notre Djokovic à nous. Il reste sur 17 victoires consécutives quel que soit son arrière ! Il n’est pas physiquement dominateur, mais il travaille tous les jours au jaï,  il est techniquement et mentalement plus fort. Il est beau à regarder jouer.  C’est sûr qu’il faudra “aller le chercher” encore quelque temps mais derrière nos jeunes ne sont pas si loin. Nous avons une génération qui, dans deux trois ans, sera à la hauteur.”

-La cesta punta est incontestablement la vitrine de la pelote, craignez vous qu’elle devienne tout le magasin ?

JM. O :  “ Non, c’est trop tranchant. Elle fait de l’ombre aux autres spécialités, c’est incontestable, mais en même temps elle a une telle aura qu’elle fait un bien fou à la pelote. C’est un sport très visuel très spectaculaire et télégénique. La télévision basque la première l’a compris qui s’est accaparée la punta comme un patrimoine. Aujourd’hui elle intéresse aussi nos chaînes France 3 et Noa mais aussi Canal plus.”

Sur notre photo ci-dessous : C'est une belle brochette de champions qu'encadrent Gérard Pierrou, Jean Marc Olharan et Lilou  Etcheverria.

Debout de gauche à droite: Del Rio, Basque, Portet, Minvielle, Zabala.

Accroupis: Laduche, J.Sorozabal, Tambourindéguy, Olharan et G. Sorozabal

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