Cesta Pau Cup, l'été sera "show"
Imaginez ! Vendredi 26 juillet 21h, première finale de la Cesta Pau Cup au complexe de pelote. Jérôme Portet, l’arrière palois ancien champion du monde espoir, associé à Aritz Erkiaga, l’avant basque espagnol, champion du monde en titre, opposé, sur “sa” cancha du Cami Salié, à Jean Olharan, l’avant palois, son copain au quotidien, son partenaire d’entraînement, lui aussi champion du monde, qui fait équipe avec Jon Zabala, autre basque espagnol, dont vous vous souvenez sans doute qu’il avait quitté la cancha paloise, soutenu par ses collègues, le tendon d'Achille rompu...
C’est une finale de rêve qui s’annonce, vous en convenez ? On arrête donc de rêver car pour en arriver à cette somptueuse affiche, on a délibérément sauté à pieds joints sur l’obstacle qui se présente avant la finale... Eh oui, le format des “slam” ou masters” (*) de la Jaï alaï League” est immuable : deux soirées demi-finales sont au programme avant celle du couronnement.
Or, tous ceux qui ont lu l’interview de Jean Marc Olharan, l’ont noté, ce circuit de la jaï alaï league concerne les 16 meilleurs spécialistes de la punta, ce qui signifie tout simplement que la marge séparant les uns des autres est trop étroite pour accepter un pronostic...
18 succès de rang pour Erkiaga
Même si on pourrait être tenté de faire d’Aritz Erkiaga le favori incontestable de cette Cesta Punta Pau Cup, lui qui, quel que soit l’arrière avec lequel il a joué (**), a bouclé le dernier exercice sur une série de dix-huit succès consécutifs. Soit cinq sur cinq à Gernika (Winters séries), 2 sur 2 à Pau (Cesta de Nadaü), 2 sur 2 à Lekeitio (Masters), 2 sur 2 à Zumaïa (Master), 4 sur 4 à St Jean de Luz (Cesta All Star), 2 sur 2 à Vitoria (Master) et 1 sur 2 à Bilbao (Série’s). Dix-huit succès consécutifs sur 7 sites différents à compter du 6 novembre 2023 avant de s’incliner à Bilbao le 17 mai dernier. Associé à Ibarluzéa, il est battu 3-5 dans la manche décisive, ses vainqueurs sont Ludovic Laduche et Mickel Manci.
Comme c’est ce même Ludovic Laduche, le blondinet de Guéthary, qui se dressera sur sa route, le 19 juillet lors de la seconde soirée des demi-finales paloises (***), c’est nul doute un Erkiaga au visage encore plus fermé qu’à l’habitude qui aura retenu la leçon. Et un Erkiaga très concentré, c’est tout simplement “un joueur plus fort que tous les autres” dixit Jean Olharan, un joueur “capable, techniquement, de gestes que lui seul peut réussir” selon Jérôme Portet.
Olharan, Etcheto le retour
Aritz Erkiaga danger numéro 1 c’est une certitude, mais l’autre certitude c’est que s’il se trouve un joueur capable de contester l’ogre de la cancha, c’est bien Jean Olharan dont les espagnols ont fait le “petit prince de l’attaque”. Il opère lui aussi, comme Jérôme Portet, à domicile et avec la fraîcheur et l’envie de celui que la blessure a longtemps écarté de la cancha. Le premier test auquel est convié le favori du public en dira long sur cette soif de jeu et de succès du palois d’autant que l’opposition de Johan Sorozabal, l’avant biarrot qui monte, et de David Minvielle, l’ami de toujours, est une valeur sûre du circuit.
Voilà donc les deux premières grandes attractions auxquelles nous convie cette Cesta Punta Pau Cup, la troisième, pour ne pas faire mentir le dit-on, s’appelle Nicolas Etcheto, l’arrière de Guéthary. Il suffisait de voir son regard envahi par l’émotion à Hossegor lorsque, vainqueur, en compagnie de Nicolas Urrutia, du “Pro tour II” (****) il gagnait sa place pour la “Summer league,” il réintégrait la cour des grands lui qui en était un, grand avant cette éclipse qui l’obligea donc à passer par le circuit des qualifications… Ceux qui connaissent le tempérament et le talent du garçon savent pertinemment qu’il ne se contentera pas de ce retour au premier plan, c’est de sommet dont il va de nouveau rêver...
Rêver, la “Cesta Pau Cup” de la Section Paloise fait d’ores et déjà rêver, et promet un été aussi show que chaud. Suffisamment pour qu’on ne rêve pas par anticipation, alors tant mieux si cette finale Portet-Olharan tombe des gants, les 12 et 19 juillet prochains, mais pour l’heure ouvrons nos yeux bien ronds, pour saluer le retour des champions...
(*) Les points marqués par les joueurs lors des “masters” leur permettent de disputer les “slam”. C’est donc une graduation des tournois.
(**) C’est le système de la Jaï Alaï League qui fait qu’un avant ne joue jamais avec le même arrière, et vice versa, et qu’un tirage au sort a lieu en début de saison pour former les équipes. Chaque avant et chaque arrière jouera le même nombre de parties durant toute la “summer league.”
(***) Les parties de la “Cesta Pau Cup”, sont précédées d’un lever de rideau fait de quiñielas opposant les jeunes espoirs de la punta. Chaque équipe porte une couleur et un numéro et accumule les points. Comme pour les seniors, un classement est effectué qui envoie les meilleurs en finale. Le principe de la quiñiela est simple : ceux qui marquent le point continuent, ceux qui le perdent sortent et laissent la cancha à une autre formation.
(****) C’était l’épreuve qualificative qui ouvrait aux deux vainqueurs une place dans la cour des grands. Les tournois du Pro Tour II, se déroulaient sur trois sites St Jean de Luz, Pau et Hossegor. Le Pro tour I avait, lui offert une place à ses vainqueurs pour le Pro tour II.
Le programme palois
La “Cesta Punta Pau Cup” se déroule au complexe du Cami Salié sur 9 vendredis, du 12 juillet pour les trois coups jusqu’au 6 septembre pour le couronnement final.
Le programme de juillet
Vendredi 12 : Olharan-Zabala contre Johan Sorozabal-Minvielle.
Vendredi 19 : Erkiaga-Portet contre Laduche-Etcheto.
Vendredi 26 : Finale de la Cesta Pau Cup I
Lever de rideau avec l'épreuve des "quiniélas" réservée aux espoirs.
Ouverture des portes à 19h30. Buvette et restauration sur place.